Brûlant contre ce soleil noir
Vint s’éteindre le soir
Marche petite enfant
Seule face au vent
Cette chaleur étouffante
Rend la moindre brise attrayante
Sous un soleil de plomb
L’enfant ne voit que les illusions
Solitaire dans les bois
Elle se couche près du roi
Cerf majestueux et impassible
Face à un désarroi impossible
Dans cette pâle brume
L’eau du lac enchanté fume
Et comme un voile de nuage
Vint recouvrir l’enfant sage
Innocence perdue
Les fées dansent nues
Dans les clairières glacées
Autour des feux dorés
Un réveil plein d’espoir
La jeune enfant ouvre ses yeux noirs
Mais la forêt matinale
Ne semble être qu’un long râle
Alors la fille chemine
Sur les routes de vermines
La puanteur et cette chaleur
La triste enfant se meurt
Elle tombe sur un sol chaud
Au pied d’un arbre tombeau
Vers et asticots recouvrent sa chair brûlée
Et la jeune enfant se laisse caresser
Elle s’éteint en silence
Bercée par leur danse
L’enfant n’a plus peur
Et laisse venir son heure
Le 19/06/2011
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