Crépuscule en l’année, crépuscule en la terre
glaise, argile, calcaire, acide…Des ombreux
assaillent les racines en quêtes nourricières :
Le nu du sol s’arrête aux seuils des troncs noueux…
Y’a des branches sculptées, aux sombres silhouettes :
Là, un maintien prostré, aux branchus tout tordus,
se révèle pleureur ; plus loin, en colonnette,
des fuseaux d’arbrisseaux font la nique aux fourchus.
Ce lilas, en automne, se saupoudre de mousse
vert de gris, du velours piqué de champignons :
quand ses lianes ligneuses apprêtent quelques pousses
étouffant dans le noir d’un ciment compagnon.
Et la végétation s’est ramassée sous voile
d’un coussinet de neige : éclatent des cristaux !
Dessous les rocailleux, scintillent des étoiles…
Des traînées d’arc-en-ciel s’entourent d’un halo.
Les aucubas, thuyas, persistants conifères
et leurs fonds de verdure, aux terreux, font écran :
Leurs fruités, marron rouge, épointent de lumière
ces feuilles bronze bleu qui chantent dans le vent…
Et sous l’effet rasant de lumière automnale
rayonnent de vert, jaune, éclat rouge orangé.
Les troncs ont revêtu leurs gammes hivernales
de brun, blanc, acajou… pour toi, l’illuminé
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