Sens dessus, sens dessous, elle est ce giratoire
à tout éveil des sens, pour en faire le tour ;
il lui faut ressentir, pour tout manger, tout boire,
de l’important, l’unique, et qui a nom : Amour…
Elle est là, bouche bée, non pour bouffer des briques
mais pour faire bombance avec quelque élixir,
entre poire et fromage, user de jus tonique
pour son palais avide : elle a goût du plaisir…
Elle, sa main au feu, tire la couverture
pour des embrasements à sa peau, des serments,
promesses de contacts veloutés d’aventure
de douceur, de chaleur : elle a toucher d’amant…
Elle est en odeur de sainteté dans le monde
parfumé des rosiers, des rêveurs, des enfants ;
en senteur amoureuse, où elle vagabonde,
entre musc et boisé : elle a le nez au vent…
Elle, la passionnée, a la puce à l’oreille
aux chants de Cupidon ; son petit doigt lui dit
que, sur portée des sens, il est cette merveille
de musique enflammée : elle a le lobe épris…
C’est qu’elle a la berlue ; s’affole sa rétine
quand s’embrase du rouge, annonçant la couleur
de la passion, du feu ; et son palpitant cligne,
fait de l’œil à Éros : elle a la vue du cœur…
Elle a le sentiment qu’il n’est de connaissances,
ici-bas, au-delà, que par la vie des sens ;
sensations, émotions donnent magnificence
au corps, au cœur, à l’âme : intuition, double sens…