Troisième ombre

Troisième ombre

C’est cette inattendu,
L’étrange présence de soi-même,
Le frisson dans l’océan de tasse à thé,
La rouille qui se forme
Sur les bords de nos sourires,
Le serpent pelotonné au fond de miroir.
Pourrais-je seulement t’éloigner
De ton visage vers le mien ?
Viola, c’est la troisième ombre
Dans notre promenade imaginaire,
L’abysse inattendu entre nos mots,
Bruissement de sabots
Sous les voûtes de nos palais.
Pourrais-je seulement,
Sur ce champ de non-répit,
Dresser ton abri de mes mains ?

Y.