Du nez du ciel s’échappe des flocons
Coule mon cœur dans un piètre cocon
Et souillé ; crie des larmes de douleur
De n’avoir su trouver l’art du bonheur
Déjà plié, l’échine basse, et qui bave
Et chante les erreurs de son tendre esclave
Une bête s’élance, froide : c’est mon chagrin
Un voyageur, un, perdu en chemin
Dans les airs, virevoltante et habile
Comme portée par un excès de bile
La bête aboie sous un ciel si laiteux
Qu’on s’y enfoncerait comme dans un jeu
La ville s’éteint et le monde se plombe
D’une triste bête creusant ma tombe
La tête trouée : mille balles blanches
S’en vont décorer mon âme qui penche